DONNER À VOS PORCELETS UN BON DÉPART DANS LA VIE

La sélection génétique pour l’augmentation de la taille des portées s’est traduite par un poids de naissance des porcelets plus faible et des porcelets moins développés. Les porcelets reçoivent également moins de colostrum et de lait de truie, qui contiennent des oligosaccharides prébiotiques spécifiques nécessaires à leur développement. C’est pourquoi les experts d’Earlyfeed ont enrichi l’alimentation complémentaire Babi® avec START+, un concept innovant qui favorise la maturation intestinale et imite l’activité de ces oligosaccharides à effet prébiotique du lait.

Le lait maternel est la référence en matière de nutrition des nourrissons. Il fournit aux nouveau-nés tous les nutriments essentiels dont ils ont besoin pendant les premiers mois de leur vie. Le lait maternel humain est principalement composé de lactose et de lipides. Le troisième composant le plus important du lait maternel, ce sont les oligosaccharides du lait humain (human milk oligosaccharides, HMO), qui sont présents à des concentrations encore plus élevées que les protéines. Cette forte présence de HMO est tout à fait remarquable, car les bébés ne peuvent pas les digérer.

Alors pourquoi Mère Nature en ajoute-t-elle au lait maternel ?

Les HMO sont présents pour nourrir les bactéries bénéfiques, telles que les bifidobactéries, dans l’intestin du bébé. Les HMO sont donc en fait les premiers prébiotiques dans la vie du nouveau-né. Outre leur fonction prébiotique, les HMO ont également des effets antimicrobiens, renforcent l’immunité et favorisent le développement des nouveau-nés. Le lait maternel est donc l’une des plus belles inventions de Mère Nature.

Malheureusement, tous les nourrissons ne peuvent pas être nourris au sein, et certains bébés grandissent avec du lait maternisé. Comme le lait maternisé ne contient pas ces importants HMO, les chercheurs ont mis au point des galacto-oligosaccharides (GOS), qui imitent les fonctions des HMO. Comme les HMO, les GOS peuvent atteindre le gros intestin, où ils peuvent agir comme prébiotiques et favoriser la croissance des bactéries bénéfiques. Des études scientifiques incluant des GOS dans le lait maternisé ont montré un nombre plus élevé de bifidobactéries et de lactobacilles dans les selles du bébé, par rapport aux bébés nourris au lait maternisé sans GOS, et la quantité de ces bactéries bénéfiques était similaire à celle trouvée chez les bébés nourris au sein.

Les GOS sont formés par traitement enzymatique du lactose, à l’aide de β-galactosidase (provenant de levures ou de bactéries). Plusieurs GOS avec des structures différentes (variant en termes de degré de polymérisation, de liaisons, de ramification) peuvent être formés selon le processus de production. Cependant, seules certaines structures spécifiques de GOS montrent une forte activité prébiotique.

Le lait de truie contient également des oligosaccharides prébiotiques, tout comme les HMO du lait humain. Chez la truie, ces oligosaccharides sont appelés oligosaccharides du lait de porc (porcine milk oligosaccharides, PMO). Ces dernières années, plusieurs études ont identifié environ 60 PMO, 24 de ces 60 oligosaccharides différents dans le lait de porc ayant également été identifiés dans le lait maternel humain, ce qui indique l’étroite ressemblance entre les PMO et les HMO. Par conséquent, notre équipe de recherche s’est demandé si les GOS, qui sont conçus pour imiter les HMO, pouvaient également imiter les PMO et avoir les mêmes effets bénéfiques chez les porcelets que chez les bébés.

En utilisant un modèle in vitro développé en interne pour tester l’activité des prébiotiques chez les porcelets, nous avons pu sélectionner les GOS les plus efficaces. Ces GOS ont été inclus dans le concept START+, qui vise à stimuler la maturation précoce du tractus gastro-intestinal des porcelets nouveau-nés. Lors de l’enrichissement de l’alimentation complémentaire Babi® avec START+, plusieurs essais ont montré des villosités plus longues et un meilleur rapport hauteur des villosités/profondeur des cryptes (Fig. 1), davantage de bactéries bénéfiques (Fig. 2) et une meilleure production d’acides gras à chaîne courte, indiquant un meilleur développement de l’intestin des porcelets. Cette amélioration de la maturation intestinale s’est traduite par une augmentation des performances des porcelets.

En outre, l’utilisation de GOS a été associée à une amélioration de la fonction de barrière intestinale et à une augmentation de l’immunité des porcelets, ce qui a conduit des porcelets en meilleure santé et à un moindre besoin de traitements antibiotiques (de 9,5 % à 5,5 % des porcelets traités aux antibiotiques par jour).